Dans la vingtaine, j’ai fait la rencontre d’un homme visionnaire. Il fut mon patron et un mentor. À Kamouraska, je cueillais des champignons sauvages, des plantes comestibles et thérapeutiques pour son restaurant végétarien. Il m’a enseigné l’identification des plantes sauvages, le végétarisme et les bienfaits des produits naturels. Il a influencé mon parcours professionnel. J’ai poursuivi mes études en naturopathie à 26 ans pour ensuite tracer mon chemin dans le monde de la beauté et de la santé naturelle. En 2006, j’ai fondé Les Soins Corporels l’Herbier, une entreprise de fabrication de produits de soins corporels. La richesse des champs, des forêts, et des côtes insulaires m’a toujours fascinée.
Je n’avais jamais entendu cette belle expression avant de rendre visite aux gens de L’Isle-aux-Coudres. Selon les insulaires, faire marée signifie s’arrêter, respirer et prendre le temps de vivre.
À l’automne 2019, en rémission d’une maladie auto-immune, j’ai eu besoin de faire marée pour me refaire une santé. J’ai ressenti un bien-être profond et un appel très puissant lors de mon séjour sur cette île poétique.
Faire marée : s’arrêter, respirer et prendre le temps de vivre.
Le 6 septembre 1535, le découvreur de la Nouvelle-France, Jacques Cartier, décrivit bien cette île lors de son voyage « … il y a plusieurs coudres que nous trouvâmes fort chargés en noisettes… » d’où son appellation L’Isle-aux-Coudres. Tout au long du Chemin des Coudriers, on ne peut qu’admirer le paysage digne d’une magnifique aquarelle. Nous sommes littéralement hypnotisés par cette beauté insulaire. La branche de coudrier est utilisée par les résidents pour prévoir la température du lendemain, l’objet se courbant différemment selon la pression atmosphérique. Son usage est une tradition qui se perpétue de génération en génération, contribuant à l’enracinement de cette pratique dans la région.
Je suis tombée littéralement en amour avec cette île et j’ai eu un coup de cœur pour cette magnifique maison patrimoniale. Aller à sa rencontre et en faire l’acquisition à l’automne 2020 fut la plus belle chose qui pouvait m’arriver. Une construction datant d’après 1900 – ou avant 1930, située au 1603, Chemin des Coudriers, dans le secteur du Cap-à-la-Branche, donnant une vue incroyable sur le fleuve Saint-Laurent et les montagnes de Charlevoix.
Une vue incroyable sur le fleuve, les montagnes de Charlevoix et les bateaux!
Elle s’inspire de l’intelligence et de la beauté de la nature insulaire pour vous offrir une expérience multisensorielle poétique et intemporelle.
Francois Harvey (navigateur) était l’un des plus prolifiques maîtres-charpentiers de L’Isle-aux-Coudres par le nombre de goélettes qu’il a construit. Entre ses saisons de navigation comme capitaine sur ses bateaux, il trouvait le moyen de mener de front ses deux métiers. Il a construit 10 goélettes entre 1932 et 1956, dont le F. Mary en 1945 (en l’honneur de sa femme Marie).
Marie Bouchard et ses tricots, épouse de François et mère de 17 enfants, répondait aux multiples besoins de sa famille (ménage, aide sa mère et sa grand-mère, cuisine, éducation, etc.) et occupait ses longues soirées d’hiver en travaillant de ses mains. Elle réalisait de beaux tricots, des bas, tuques, bonnets, foulards qu’elle vendait l’été dans le hangar dit « rangar » vert et rouge à l’arrière de la maison familiale.
François Harvey et Marie Bouchard eurent 17 enfants, soit 9 filles et 8 garçons en majorité des navigateurs ou pilotes du Saint-Laurent. Dans cette maison, il y avait beaucoup d’activités commerciales, dont l’élaboration de plans de construction de goélettes, et le commerce d’artisanat de Marie comme le tissage et le tricot.
Sous les multiples couches de prélarts et de gypse, nous découvrons les années qui ont passé :
Ce fut une rencontre très émouvante entre moi et monsieur François Harvey. J’ai offert cette empreinte du temps à son fils Réal encore bien vivant, mon deuxième voisin!
Donner un nom… J’ai choisi le numéro d’immeuble de cette maison patrimoniale pour baptiser cette belle entreprise. Ce chiffre est un chaînon fort symbolique qui unit le passé au présent.
L’an 1603 fut une année historique! En 1603, Champlain entreprend le premier d’une longue série de voyages transatlantiques à destination de la vallée du Saint-Laurent. Il consacra alors une partie de son voyage à explorer le fleuve Saint-Laurent jusqu’à l’île de Montréal, à bord de La Bonne Renommée.
Ce fleuve contribua autrefois à la colonisation de la Nouvelle-France.
Il nous offre aujourd’hui des paysages magnifiques, presque mystiques, et une multitude de trésors, dont des algues nutritives, des plantes et des fleurs côtières bienfaisantes, et une flore et une faune délicates, uniques et très précieuses.
Une belle trilogie entrepreneuriale…
Trois entités harmonieuses qui peuvent être vues comme une œuvre unique ou comme…
1603 chemin des Coudriers
L'Isle-aux-Coudres, Québec G0A 1X0
418-240-6181
Tous les jours | Juin 10h-17h
Juillet/août 9h-17h | Septembre 10h-17h